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22.04.2022

Qu'est-ce qu'un cepage ?

Une histoire très ancienne Les cépages actuels sont le fruit et les témoins d'une très longue histoire... Tout a commencé au Néolithique, avec l'apparition de vignes sauvages de l'espèce V. vinifera (les Lambrusques). C'est ensuite la main de l'Homme qui a domestiqué, sélectionné la vigne pour donner naissance aux cépages cultivés.

Comme pour les fraises et les pommes qui se déclinent en variétés diverses, Golden, Gala, Fuji, etc, il en est de même pour le cépage que l’on peut comparer à une variété de vigne cultivée qui produit soit du raisin de table soit du raisin de cuve destiné à la vinification. Les principaux cépages français ont chacun leurs caractéristiques et varient en fonction des régions et du type de vin souhaité. À savoir, la science qui étudie les différents cépages s'appelle l'ampélographie.

Une incroyable diversité

On estime l’existence (passée et actuelle) d’environ 6000 à 7000 cépages dans le monde. En France, seuls 326 sont inscrits, donc autorisés à la culture, au Catalogue officiel national. Une incroyable diversité bien que beaucoup de variétés anciennes aient disparu. Aujourd'hui, seulement 20 cépages font tourner la planète vin.

Et même si l'on assiste à un retour aux sources, à la mise en lumière de cépages autochtones, cela ne concerne que des marchés de niche...

Les cépages ont suivi l'évolution de l'Homme. Comme lui, ils ont voyagé à travers le monde et se sont mélangés au gré de leurs rencontres.

Dotée d’un climat méditerranéen propice à la culture de la vigne, la Provence est indissociable du vin rosé, symbole de l’été triomphant et assure une production dont elle est la grande spécialiste. D’ailleurs, la région Sud-Est fournit près de 40 % de la production nationale en AOC. La majorité des vignobles du Var ont adopté une combinaison de cépages variés, sélectionnés pour leur capacité à s’épanouir dans ce climat maritime, ensoleillé et venté : le grenache, le cinsault, la syrah, le mourvèdre, le tibouren, le rolle sont les plus courants.

UN CÉPAGE AUTOCHTONE, QU'EST-CE QUE CELA VEUT DIRE ?

Un cépage autochtone, ou endémique, est une variété originaire d'un terroir originel et adaptée à un sol qui bénéficie d’un climat offrant des spécificités uniques de robe ou de saveurs. Dans l’air du temps, la remise au goût du jour des légumes ou des cépages oubliés est une vraie tendance. Un sujet au cœur des actions de l’association Wine Mosaic, mobilisée pour la biodiversité et qui encourage des vignerons à la préservation et la promotion des cépages originaux comme, pour n’en citer que quelques-uns, le grenache noir en Roussillon, le vermentino en Corse ou encore le pinot noir en Bourgogne. Un cahier des charges pointilleux oblige à respecter un pourcentage très précis lors de la composition des vins, par exemple pour un chablis où le chardonnay se doit d’être présent à 100 %.

Un cépage autochtone peut-il s'épanouir en dehors de son vignoble d'origine ?

Un vaste débat... Si les puristes prétendent que c’est impossible, force est de constater que de nombreuses exceptions repoussent cette affirmation. Originaire du Médoc, le cabernet sauvignon a franchi allègrement frontières et océans pour devenir l’un des cépages les plus répandus au monde, du Chili à la Californie en passant par l’Argentine. Et la syrah, native historique des Côtes du Rhône est quant à elle très présente dans tout le sud de la France… Un cépage peut donc donner de très bons vins en dehors de son vignoble historique, mais avec une expression parfois différente. En viticulture, comme ailleurs, il faut savoir respecter l’authenticité et la tradition sans se fermer pour autant à des expériences nouvelles, qui peuvent s'avérer surprenant.